Depuis plus de 12 ans, l'art martial japonais fait partie de
ma vie. Lorsque j'ai commencé à pratiquer l'aïkido, je ne savais pas où ce
chemin me mènerait. Au tout début, l'idée principale était de connaître les
gens et collègues de mon nouveau lieu de résidence.
Tout cela a été le début d'une nouvelle voie pour moi.
Le premier caractère de l'aïkido peut être interprété de
différentes manières. Il est prononcé comme le mot « amour ». Cependant le
caractère qui désigne « l'amour » est complètement différent.
愛
Le « ai » du mot aïkido correspond à l'harmonie et la fusion
ou la coalescence. Lors des séances d'entraînement d'une durée d'une heure et
demie, nous n'avons aucune autre pensée que celle que nous sommes en train de
nous entraîner. Par l'entremise de l'aïkido, le moment présent, qui est
l'entraînement, retient toute notre concentration. Voilà donc la raison qui
explique que le premier caractère signifie « fusionner ». Je dirige toute ma
concentration sur ce que je fais. Au fil du temps, le partenaire devient de
seconde importance. Il est là afin que je puisse exécuter mon mouvement. Plus
je m'entraîne, plus je serai en union avec le partenaire afin de créer une
unité.
Il s'agit de diriger l'énergie en soi et répartir l'aura
autour de soi. Ce sentiment de redressement est celui que j'ai appris il y a
plusieurs années dans l'équipe féminine de gymnastique. La posture est
importante. Au dōjō, j'explique à nos étudiants que
l'aïkido est un art martial gracieux.
Tasaka Sensei, un de mes professeurs du dōjō Kumano Juku, m'a dit cette année : « Répartis
l'énergie autour de toi. Laisse-la jouer autour de toi et sois-en consciente. »
Bien que je n'y pense pas toujours, je sens que l'énergie
circule autour de moi. Je peux la sentir par l'entremise des réactions des gens
que je rencontre. Cette énergie peut se faire ressentir à différentes intensités,
qu'elles soient petites ou plus prononcées.
Par l'entremise de la combinaison de ces deux éléments, je
crée une grande énergie en moi. Je favorise non seulement ma confiance
personnelle, mais je me retrouve. Des craintes peuvent émerger ou avoir envie
de m'empêcher d'aller de l'avant. J'ai passé par tous ces niveaux et ces étapes
et j'y suis parvenue par l'intermédiaire de la discipline.
Grâce à l'entraînement de longue date, je suis devenue plus
confiante et, grâce à l'attitude stable et consciente, je peux prendre toute la
place qui me revient, ce qui est particulièrement important pour moi. Par le
truchement de l'aïkido j'ai une meilleure concentration et mon activité
cérébrale est stimulée. Parfois, après l'entraînement, je peux travailler
pendant une heure ou deux.
Pour moi, l'aïkido est passé du stade de « sport » au fait
de rencontrer de nouveaux collègues et finalement à une nouvelle voie. J'ai trouvé
mon harmonie et si je ne peux pas faire deux entraînements par semaine, mon
rythme hebdomadaire n'est pas équilibré.
Il lui manque quelque chose.
Je m'entraîne à notre dōjō de Moutier et au dōjō KumanoJuku, au Japon.
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